Chamonix en 2050 : une ville "post-carbone" - Chamonix
Comment vivra-t-on à Chamonix dans quarante ans ? C’est la question que s’est posée l’équipe municipale lors d’ateliers initiés par le CAUE de Haute-Savoie. L’objectif : avoir une vision de ce que sera la montagne de demain, dans une perspective «post-carbone».
2050, c’est loin. Très loin. Mais se projeter dans un futur si distant permet de s’affranchir des préoccupations du moment pour envisager l’avenir dans un contexte plus libre et donc plus ambitieux. "En faisant un tel saut dans le temps, on peut se permettre sinon de rêver, du moins d’imaginer des scénarios jusqu’au-boutistes, proches d’une situation idéale," explique Arnaud Dutheil, directeur du CAUE de Haute-Savoie.
C’est dans cet esprit que ce dernier a proposé à la Commune de Chamonix de participer à un groupe de travail, composé d’élus, de techniciens et d’experts du CAUE, sur le thème de "Vivre en montagne en 2050". Une initiative menée également dans les départements de l’Isère et de la Savoie, en partenariat avec l’Université de Grenoble.
Une station engagée
Séduit par la démarche du CAUE, le maire de Chamonix, Éric Fournier, a vu là l’occasion de réfléchir à l’avenir de la station sur le très long terme, ce qui ne se fait guère habituellement : "Comme la plupart des collectivités, nous travaillons plutôt sur des perspectives de quinze à vingt ans, pas plus. Se positionner sur des échéances plus lointaines permet de vérifier si nos choix actuels s’inscrivent bien dans les scénarios du futur." L’intervention d’experts techniques externes à la municipalité apporte par ailleurs un autre regard, incitant parfois à des approches provocatrices, voire décalées. Et c’est ce qui fait la richesse de l’exercice. Déjà exemplaire en matière de développement durable, la ville de Chamonix s’est volontairement engagée, via la Communauté de communes de la Vallée de Chamonix Mont-Blanc, dans un Plan Climat Énergie Territorial. Celui-ci vise à atténuer les émissions de gaz à effet de serre (les diviser par 4 en 40 ans, selon les objectifs du facteur 4), par des actions favorisant les transports doux, les économies d’énergie et le développement d’énergies de sources renouvelables. Il s’agit aussi d’adapter le territoire aux inéluctables changements liés au réchauffement climatique, par des études sur l’évolution des risques naturels sur la vallée, mais aussi sur les impacts des activités touristiques sur l’environnement.
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Article publié dans le magazine a&s n°4. Pour le consulter cliquez ici.